53.15.44/70.28.09 |
|
|
||||||||||||
Nos
compétences au service de votre enfant. |
S.O.S.
Pédagogie, bulletin d'information spécial (janvier 2003)
SPECIAL " DYSLEXIE "
La
dyslexie, ce qu'il faut savoir La
dyslexie n'est pas induite par la méthode d'apprentissage de
la lecture. Elle est due à une dysfonction du système
nerveux central entraînant l'incapacité d'acquérir
certaines compétences nécessaires à l'apprentissage
de la lecture. Certaines méthodes pédagogiques seront
révélatrices d'une dyslexie sans en être la cause.
Il est Important de s'informer auprès des parents sur le travail réellement fourni par l'élève afin de l'apprécier à sa juste valeur. En effet, le travail fourni par un élève dyslexique est souvent dévalorisé: il fait d'énormes efforts pour suivre en classe et passe beaucoup de temps le soir sur leçons et devoirs, le tout pour un résultat souvent médiocre qui laisse penser qu'il n'a pas suffisamment travaillé.
Un élève qui a des difficultés pour lire (et écrire) est un élève qui est fortement pénalisé dans toutes les matières si l'on n'y prend pas garde. Afin d'éviter que ses difficultés ne retentissent sur tous les domaines, l'enseignant peut par exemple choisir de systématiquement lire à haute voix le texte des consignes à effectuer ou du problème à résoudre.
Les élèves dyslexiques ont des difficultés sérieuses dans certaines matières comme en dictée par exemple. Certains élèves ont ainsi " O "en dictée d'un bout de l'année à l'autre, quels que soient leurs efforts. Certains enseignants adoptent spontanément dans ce cas des notations négatives; passer de -20 à -10 puis -5 permettra à l'élève de voir les progrès effectués et le motivera à poursuivre ses efforts. Changer d'échelle et noter sur 40 est une autre solution.
Accorder plus de temps à l'élève ou noter ce qui est juste proportionnellement à ce qui a été fait permet une meilleure appréhension de ses capacités réelles. En règle générale, les élèves dyslexiques sont des élèves qui prennent plus de temps que les autres pour réaliser les tâches qui leur sont demandées. La plupart des contrôles étant effectués en temps limité, l'élève n'a, le plus souvent, pas le temps de terminer l'exercice proposé. Il a une mauvaise note dont on ne saura pas si elle résulte du manque de temps ou de la non-acquisition des notions évaluées. Ceci pose un réel problème en fin d'année lorsque se pose la question du passage au niveau supérieur ou du redoublement. Si les notions sont acquises le redoublement n'est pas justifié; or, l'enseignant ne se donne en général pas les moyens d'évaluer réellement ce qui a été appris.
Lui donner le texte des leçons par écrit (photocopies, par exemple) ou vérifier que les devoirs à faire sont notés correctement constitue une aide précieuse. Un élève dyslexique est souvent incapable de copier le texte d'une leçon ou même de noter les devoirs à faire sur son cahier de texte. Il se trouve ainsi en situation de ne pas disposer de la leçon à apprendre (notes erronées ou Incomplètes) ce qui peut le mettre rapidement en situation de non-apprentissage.
Aider un élève dyslexique en lui proposant des aménagements scolaires, ce n'est pas l'avantager, c'est le mettre à égalité avec les autres élèves. Par exemple, la plupart des élèves sont avantagés par le fait de copier les leçons à apprendre. Passer par l'écrit constitue pour la plupart d'entre nous une aide à la mémorisation. C'est au contraire souvent un désavantage pour l'élève dyslexique. Lui donner les devoirs par écrit n'est donc pas lui donner un avantage par rapport aux autres mais simplement le mettre comme les autres en situation d'apprendre.
Apporter des réponses : => Alerter les personnels du réseau d'aide (psychologues scolaires et maîtres spécialisés) ainsi que le médecin scolaire. => Proposer des aménagements scolaires. => Valoriser le travail de l'élève et se mettre en situation d'évaluer ses progrès. => Permettre à l'élève d'acquérir des connaissances et des savoir-faire en tenant compte de ses difficultés.
Réponses
aux questions posées aux orthophonistes :
C'est
le traitement des troubles du langage (oral et écrit) et du
problème de la voix.
Le mot vient de " dys ", " mauvais " comme dans dysfonctionnement, et de lexique (le langage, les mots, le vocabulaire). La dyslexie n'est donc pas toujours un trouble de l'inversion, le terme n'est d'ailleurs plus employé par la nouvelle nomenclature pour désigner les troubles orthophoniques. C'est un trouble du langage, en tant que langue structurée par des signes alphabétiques. Dans les cultures sans alphabet, comme la Chine, il n'y a pas de troubles dyslexiques. Pour certains cela a été un trouble du fonctionnement cérébral, pour d'autres un trouble psychologique, mais actuellement ces thèses sont dépassées et on considère la dyslexie comme relevant autant des troubles cérébraux que psychologiques ou environnementaux.
En
général, les troubles de la dyslexie sont des troubles
chroniques qui perturbent la vie scolaire ou intellectuelle sur plusieurs
années, 5 ou 6 ans généralement.
texte: Louis Cruchet pour en savoir plus: "http://www.coridys.asso.fr"
|
© SOS Pédagogie - 2004 |
Mise
à jour : mars 2004 |